Le mot du curé

Une page se tourne : l’Avent nous ouvre la porte d’une nouvelle année liturgique. L’Eglise nous a proposé tout au long de l’année de vivre les grands évènements qui jalonnent notre vie de chrétien. Notre foi s’est nourrie au rythme de ces moments vécus ensemble, en écoutant les Paroles qui nous ont fortifiés, en ayant vécu les sacrements qui nous ont sanctifiés.

Maintenant, notre énergie se porte vers Noël, vers les préparatifs de cette fête familiale, tradition universelle et séculaire ; toutes ces petites joies sont bonnes, et Dieu sourit devant cette agitation qui comble provisoirement les vides de notre âme et remplissent les poches de notre société de consommation. Ne nous privons pas de ces joies humaines qui ont le mérite de nous rapprocher les uns des autres !

Mais pour nous, chrétiens, Jésus dans la crèche, c’est Dieu parmi nous, et c’est la révélation de l’amour infini qui s’accomplira dans la Pâque. Amour : désormais, ce mot a trouvé son vrai sens et parle à notre âme. L’Avent est alors vécu comme une période exaltante, qui nous met dans l’attente de ce Dieu qui vient à notre rencontre, en se fondant humblement dans notre humanité, parce qu’il nous aime, tout simplement. Car, en venant partager notre condition humaine, il a voulu connaître nos SOUFFRANCES et nos JOIES.

  • Par sa naissance parmi nous, il est venu annoncer le sacrifice de sa mort, et de sa mort sur la croix. Il concrétise ainsi son amour, non seulement pour vivre avec nous nos peines et nos angoisses, mais pour les porter à notre place, en nous délivrant du péché qui nous accable et rend nos souffrances insupportables.
  • Par sa naissance parmi nous, il a vécu la joie, l’a ressentie à la manière humaine quand, blotti dans les bras protecteurs de Marie, il a grandi dans la foi du Dieu de ses pères, sous le regard attentif d’un papa qui lui a appris patiemment son métier de charpentier. Sachons reconnaître les grâces qu’il nous envoie, sachons aussi les lui demander, ces élans de bonheurs humains, avant-goût du bonheur éternel qu’il nous a promis.

Alors, pour comprendre le sens de cette période de l’Avent et nous aider à la vivre pleinement, l’Eglise nous propose deux temps de prière :

  • Pendant les deux premières semaines (du 3 au 16 décembre), nous sommes invités à nous interroger sur le sens profond de nos souffrances, à nous appuyer sur l’Espérance née de la présence de Jésus dans la crèche, pour accepter nos épreuves et déposer auprès de l’Enfant-Dieu notre fardeau, trop lourd pour nous. En ce temps de grâce, avec humilité, laissons-nous aimer : Jésus nous le demande : c’est NOEL !
  • Pendant les deux dernières semaines de l’Avent, (du 17 au 24 décembre), préparons-nous avec joie et humilité à accueillir ce don sublime de la naissance de notre Sauveur, à lui demander de nous donner cette capacité d’aimer, à faire jaillir dans notre âme l’Espérance, source de la seule et vraie joie, divine et éternelle, en veillant à ce qu’elle imprègne – un peu – et transforme – un peu – nos modestes joies humaines et passagères. Jésus nous écoute : c’est NOEL !

Car ce petit enfant, couché dans la mangeoire d’une crèche de Bethléem, vient changer le monde. C’est le plus beau cadeau d’amour que Dieu peut nous faire, chaque fois renouvelé, chaque année actualisé. Laissons-nous pénétrer dans la profondeur de notre âme par cette naissance, prémices de la Résurrection du Christ, prémices de notre propre résurrection !

QUE LA JOIE DE NOËL RAYONNE AUTOUR DE VOUS !

Père Jorge Marques